Sully 2010: nos premières armes à la compagnie de la Courbière.
En janvier dernier le sergent recruteur, ce damné Fourbe, alias Daniel Pirat, a réussi à nous convaincre de changer de personnalité et d’époque…
-G: «Il faut dire que je n’avais plus guère le choix puisque le camp indianiste qu’il organisait depuis dix ans, a été annulé…».
-JM: "Donc, nous voilà enrôlés comme mercenaires de la guerre de 30 ans, dans un tertio Espagnol du XVII ème siècle à la Compagnie de la Courbière… Nous avions déjà rencontré l'Eugène et la Crevette, au rendez-vous de Xammes en 2006, et à Ligerville. Ils sont franc-comtois comme moi, je vais me retrouver un peu en famille..."
-G: «Des francs-comtois dont je ne vais même pas comprendre l’accent! L’équipement nous sera prêté: une paire de chausses, un pourpoint, une paire de chaussures et la pique… car nous avons été nommés piquiers! Et déjà je me suis mis au travail pour me fabriquer un baudrier en cuir, une ceinture et autres impedimenta… Je dois dire que, quand on fait de l’indianisme depuis 1975, coudre un baudrier et une ceinture est assez facile...J'ai laissé pousser barbe, mouche et moustache… Et j’ai acheté une rapière et une main gauche.».
-JM: " Moi, je me suis contenté d'emprunter le matériel de la compagnie pour notre première sortie à Sully, histoire de voir comment ça va se passer. Pour l'organisation, je dois dire que le groupe de la Courbière est parfait: ils font tout leur équipement eux-même, y compris l'armement, et ont plusieurs tenues à prêter aux débutants.».
-G: «Il m’a fallu monter jusque dans le Jura et, de là, départ le 14 mai en camionnettes. Après six heures de route, nous sommes arrivés sur le site de campement dans le parc du château de Sully-sur-Loire. Les premiers arrivés avaient installé magnifiquement le bivouac. Chapeau !!! Arriver et trouver tout prêt cela ne m’était jamais arrivé…
-JM: « Depuis l'Alsace, j'ai rejoint le Schnockeleu à Belfort, et nous avons fait route ensemble jusque dans le Loiret. A peine installés, nous nous sommes mis en tenue et, tout de suite, on était dans le bain : première séance de maniement de pique et de marche au pas pour les 17 membres présents… Et nous qui n’avions pas marché au pas depuis près d' un demi-siècle!»
-G: "Ces Journées de l’Histoire sont une reconstitution multi époques ouvertes au public ; donc, le public est là et, finalement, ce n’est peut-être pas plus mal car ça gomme les anachronismes. À part cela, tous les groupes sont de qualités…»
- JM: « Un battement sourd venant du fond du pré? Il y a même des amérindiens qu’il nous semblait connaître, et nous n'avons pu résister à l’appel du tambour! C'était parti pour une petite séance de chant entre les tipis...»
- G: « Le samedi matin était organisé un tour de la ville des groupes de reconstitueurs qui se suivaient dans l’ordre chronologique… Sympa! Puis, l’après-midi, une démonstration de chacun des groupes devant un public intéressé. Pour nous, démonstration du maniement de la pique, du tir de mousquet et d’attaque à la rapière… pas mal, mis à part le bonimenteur qui s'est trompé sur notre position politico chronologique.
-JM: «La soirée de samedi s'est terminée par un très beau feu d’artifice…Dimanche, chacun vaquait à ses voyages dans le temps, en faisant un tour parmi les campements, liant des contacts et suivant les animations… Encore quelques démonstrations comme la veille, puis, vers 18 heures, démontage du campement et départ. Nous étions rendus chez nous vers 1 heure du matin, les uns dans le Jura et le Doubs, les autres plus au nord...ou au sud.»
-G: «Quel bilan tirer de cette expérience? C’est une bonne expérience , même si je n’avais jamais autant marché au pas! Un groupe soudé, organisé, sans embrouille du tout, tout le monde étant solidaire… Une excellente ambiance. Je reviendrais, d’ailleurs j’ai déjà taillé une paire de chausses et, en automne, je serai à Groenlo.»
-JM: « Oui, c'était une belle expérience qui a permis de faire de nouvelles rencontres, et d'appréhender l'histoire par un autre bout. J'y ai retrouvé la camaraderie des camps scouts de ma jeunesse, et l'ambiance de franche rigolade de la rue de la Trappe. D'ailleurs, je me suis inscrit pour participer à la prochaine sortie au château des Allymes à côté d'Ambérieu, et même à Canelli le mois prochain, en Italie. Et bien sûr, la Hollande en octobre...»
-G: « Mais cet été, au camp de la FFAVA, je reprendrai ma vraie peau, celle du sauvage qui porte des plumes car là est ma vraie passion… il n’empêche que les autres, « les vilains mercenaires », ne se posent pas autant de questions et ce n’est peut-être pas plus mal !... »
Jean-Marie Renoir et Georges Kouyoumontzakis.
Quelques gueules de vieux mercenaires de la Courbière, vétérans de la guerre de 30 ans...
Le Fétide
La Crevette.
Le Schnockeleu
Le Fourbe
Le Goutteux
Le Quesnoy
El Greco
Le Buchin
Le Flutiot ( La Turlute)
Et le Purineur, originaire de Mongolie.
Et les plus jeunes...mais tout aussi patibulaires:
Piaillou
...et son fils, le Peck ( l'Enfant de Coeur)
Jeando le Corbeau
Le Muet
L'Archevêque
Santa Cruz
Va-nus-pieds
Les manoeuvres ...
...et la vie en bivouac.