Rendez-vous 2012 à Xammes : des indianistes les pieds dans l'eau
Pas besoin de faire la danse de la pluie, pour le rendez-vous de la FFAVA organisé cette année à Xammes par la Green Horn Association, elle est venue sans qu'on l'y ait invitée. Heureusement qu'il n'a pas plu en continu, mais autour des jours officiels du 13 au 15 juillet, quelques averses journalières ont gardé bien humides et parfois boueux, terrain, tipis, toiles, mocassins, bottes, et tout le reste...
Pierre-Marie et Philou appellent les volontaires à la construction de la loge
Cela n'a pas empêché les indianistes de monter la toile de la loge de danse le jeudi après-midi, une fois que tout le monde était arrivé et installé. Grâce au spécialiste Colorado, qui n'a pas hésité à grimper sur le bâti de perches quelque peu branlant, et à une grass dance pour préparer l'aire de danse, la première soirée de chants et danses a pu avoir lieu à l'abri.
Le camp indien a eu le plaisir d'accueillir cette année, plusieurs anciens que l'on n'avait pas vus depuis longtemps, ce qui a fait monter le nombre de tipis à 25. Un groupe de jeunes a bien tenté d'engager un jeu de la crosse, mais une averse a raccourci la rencontre. De même, les trades ont eu du mal à sortir des cartons, au risque d'être mouillés, et peu d'échanges ont eu lieu. L'assemblée générale de la FFAVA s'est déroulée sous la loge de danse vendredi après-midi, qui a vu l'élection d'un nouveau bureau :
président Jean-Pierre Bost (Adam), vice-président Joël Dellier (Joss), trésorier Daniel Charton, secrétaire Jean-Marie Renoir (récidiviste...), et secrétaire adjointe Nadine Mattioli-Chacon ( A noter qu'il y a toujours deux indianistes dans le bureau!). La cérémonie d'ouverture qui a suivi, s'est déroulée au sec, où, après avoir conduit le cortège des tribus en grande tenue, Pierre-Marie a prononcé un discours au nom de l'amitié blancs-rouges, salué par les applaudissements, et un coup de canon. C'est également lui, assisté de Nathanaël, qui a initié une loge à sudation le samedi matin, dans laquelle sont entrés 15 participants, dont plusieurs néophytes.
Et l'après midi, après la distribution des rôles, tout le rendez-vous était invité à assister à une danse du bison, rythmée par le grand tambour que battaient six chanteurs et une chanteuse.
Sous la loge de danse, les danseurs se parent de leurs peintures...
Entre le cercle des tipis, huit bisons et six chasseurs dissilulés sous des peaux de loups étaient surveillés par les femmes qui s'apprêtaient à dépecer et emporter sur un travois les bêtes abattues.
Après trois chasses rituelles successives, hantées par le vieux démon au sexe turgescent représentant le mal et la mort, la quatrième chasse a vu tous les bisons gisant dans la prairie, se réveiller à l'appel de l'éclaireur annonçant le retour des bisons.
La danse a été suivie par des chants d'honneur sous la grande loge, où se sont échangés des remerciements et des cadeaux. Et le soir, une bonne cinquantaine de personnes, soit tout le camp indien, s'y est retrouvé pour partager un ragout de bison offert par Christian Vallet, et préparé par les filles et les femmes.
Du fait du calendrier, quarante huit heures de camp officiel, c'est court, et la fermeture a eu lieu dimanche à midi, avec la remise des prix des jeux, et la promesse de se retrouver l'an prochain en Alsace. Une partie des participants a plié mouillé l'après-midi, mais ceux qui ont attendu le lendemain ou le mardi, on eu la chance de plier sec...
JMR 17 août 2012